Comment se débarrasser de la procrastination même quand on a tout essayé…
Grâce à la Théorie du Diamant
As-tu déjà constaté à quel point tout le monde procrastine ?
Dans cet article nous allons parler de la procrastination concernant les tâches que nous repoussons dans les projets importants pour nous.
Puisque c’est cela qui nous intéresse, et pas la procrastination d’aller chez le coiffeur ou de sortir le chien.
Quel que soit le projet important pour moi, il y a 2 types de tâches :
1/ Il y a les tâches que je sais devoir faire, je connais le plan, j’ai l’information mais je n’arrive pas à les mettre en action.
2/ Et il y a les tâches que je veux vraiment faire, que je n’arrive pas à faire alors que j’en ai envie.
Dans cet article, tu vas découvrir la Théorie du Diamant pour te libérer de la procrastination pour de bon, même si tu crois avoir tout essayé.
Les 3 manifestations physiques de la procrastination
Quand tu t’apprêtes à passer à l’action, tu peux ressentir en toi une résistance qui peut se manifester par des comportements très différents.
En tout cas, il y a cette constante : la résistance à s’y mettre.
Merci à Art-Mella pour cette illustration géniale
Tu sens que ce n’est pas fluide, tu as du mal à t’y mettre donc tu finis par esquiver la tâche en cours en faisant autre chose.
Grosso modo nous pouvons constater 3 schémas :
1/ Il y a le schéma de fuite très retrouvé dans la procrastination, où tu commences l’action et très vite tu te retrouves à faire autre chose : répondre à tes mails, faire à manger, étendre le linge… toujours des tâches secondaires, au mieux de la procrastination intelligente qui donne l’illusion d’avancer (lire, se former, changer la couleur du bouton sur le site…) au pire complètement inutile (scroller sur les réseaux, regarder la TV…)
2/ Il y a aussi le schéma de figement, où tu te retrouves devant la tâche et tu es littéralement sur pause, tu ne sais pas quoi faire, syndrome de la page blanche, comme un ordinateur qui a un écran bleu… C’est le bug total donc tu arrêtes.
3/ Enfin il y a le schéma de lutte, où tu pestes contre toi-même, tu forces mais tu n’y arrives pas, tu t’auto-flagelles et ça ne marche pas.
Il y a de la colère, un dialogue intérieur très jugeant et dur.
Ce sont 3 réactions possibles, les connaisseurs reconnaîtront les 3 R de la réaction au stress, le Flee, Fight, Freeze.
Et c’est tout à fait normal : la tâche qui engendre la procrastination n’est pas confortable, donc elle amène un certain stress et l’une de ces 3 réactions.
L’équation de la procrastination
Par rapport à une certaine tâche, il y a toujours une équation inconsciente qui se joue : une balance entre le frein VS l’accélérateur.
Si j’ai plus de bénéfices à faire cette action que de risques, alors je vais mettre en place cette action.
Dans le cas contraire, je passe en mode procrastination.
Si tu veux tourner des vidéos ou écrire un livre par exemple :
Tu as envie de t’y mettre, tu sais que c’est une action importante pour ton business, et pourtant tu as beau connaître toutes les raisons, rien n’y fait : tu pédales dans la semoule.
Très souvent, nous n’avons même pas conscience de ce qui nous bloque.
Il s’agit alors de mettre la lumière sur la raison inconsciente qui nous pousse à procrastiner.
Est-ce une question de peur ? Il peut se cacher la peur d’être jugé, d’être vu publiquement, d’être moqué…
Cela va souvent rejoindre une peur du type « bannissement de la tribu » qui revient à la peur du rejet.
C’est l’une de nos plus grandes peurs puisqu’elle équivaut à la peur de la mort.
Évidemment ça n’a rien de rationnel, nous savons très bien que notre vie n’est pas en jeu si nous publions une vidéo Youtube.
Justement, une peur n’a rien de rationnel : notre cerveau y est très sensible et la réponse physique peut être très forte.
Pour se mettre en action, l’idée est simple : augmenter l’accélérateur et desserrer le frein.
Et en pratique, qu’est-ce que ça donne ?
Le mythe de l’approche Tony Robbins
Souvent, lorsque tu lis des livres sur la procrastination, tu vas retrouver des astuces du genre :
- Avoir des objectifs SMART
- Manger le crapaud (le plus dur en premier)
- Mettre un timer et faire un pomodoro
- Voir la tâche positivement
- Juste démarrer 2 minutes
- Savoir pourquoi tu le fais
- T’organiser efficacement
Oui, certes ça peut aider.
C’est un peu l’approche à la Tony Robbins.
Quand t’es au séminaire, tu sautes partout, tu danses, tu fais monter ton niveau d’énergie et forcément ça appuie sur l’accélérateur.
Donc t’es chaud patate, tu as de la motivation, tu as envie d’avancer… Puis tu rentres chez toi, parce que tu n’habites pas chez Tony Robbins.
Le soufflé retombe peu à peu, jusqu’à revenir dans l’inertie du quotidien et l’étincelle initiale n’a rien changé.
L’approche Tony Robbins peut être géniale pour un déclic, pour franchir un pas dans notre vie, transformer l’impossible en possible.
Seulement, une fois ce cap franchi, ça ne nous aidera guère pour la procrastination et les blocages inconscients.
Alors que faire ?Doit-on être dépendant des motivational speakers et aller en séminaire chaque semaine ?
Non, pour moi ça équivaut à une piqûre d’adrénaline : ça peut sauver la vie mais ce n’est que temporaire.
Le cœur doit battre par lui-même.
Autrement, il faudrait augmenter les doses de plus en plus, comme un camé en manque de dopamine.
D’expérience, l’approche par la motivation ne fonctionne pas.
As-tu déjà vu quelqu’un qui t’a dit :
« J’ai vu une vidéo de motivation, ça a transformé ma vie, aujourd’hui je suis tellement épanoui. »
Non, ça n’existe pas.
Ca active toujours le mode soufflé et ça fait les montagnes russes.
Pas suffisant, donc.
Attention, je ne dis pas que la motivation ne sert à rien, la motivation intrinsèque reste importante pour se mettre en mouvement, sauf que quand il s’agit de dépasser ses blocages inconscients, elle montre vite ses limites.
Et c’est tout à fait normal : en se préoccupant uniquement de l’accélérateur, le développement personnel arrive à un constat terrible, la vie des gens ne change pas tant que ça…
… Parce qu’un élément central est totalement oublié.
C’est ce dont nous allons parler maintenant.
L’approche du marteau piqueur pour se débarrasser de la procrastination
Quand tu utilises des petites techniques pour résoudre la procrastination, c’est comme si tu donnais des coups de marteau un peu partout.
Tu ne vas jamais réussir à enfoncer ton clou.
L’approche que je te recommande est plutôt celle du marteau piqueur, consistant à creuser verticalement.
Le plus efficace est d’aller creuser encore et encore dans les freins pour identifier concrètement ce qui bloque.
L’accélérateur ne pose pas de problème dans la plupart des cas : tu connais ton Why, tu connais ta vision, ce n’est pas un souci puisque tu as lu des centaines de livres de développement personnel.
Le problème, c’est le frein à main qui est enclenché H24. Forcément ça n’avance pas.
Avant de faire ce travail, ça te demande d’être prêt à cette transparence envers toi-même, prêt à découvrir ce qui peut être peu reluisant, prêt à voir tes fêlures.
Ce n’est pas un travail agréable et c’est pour ça que la plupart des gens ne sont pas prêts à le faire, ils préfèrent l’approche où on leur dit qu’ils sont géniaux.
En même temps si tu es là en train de me lire, tu sais si c’est le bon moment pour toi et tu es prêt à l’entendre.
La Théorie du Diamant pour identifier tes freins à l’action
Dans l’inconscient collectif, il y a l’idée (erronée) que nous sommes des êtres d’un seul bloc, monolithiques et cohérents.
Pourtant, dans l’expérience personnelle, nous constatons tous au quotidien à quel point nous sommes animés d’intentions contraires et paradoxales.
Je suis dans mon canapé, une partie de moi a envie de se lever et d’aller courir, une autre partie a la flemme et préfère rester là à glander et zapper sur Netflix.
C’est là qu’intervient la théorie du Diamant.
J’ai constaté que nous sommes tous comme un Diamant avec de multiples facettes, toutes ces facettes formant un tout.
Quand nous nous identifions à une seule facette, nous sommes dans la dualité et nous pensons que c’est cette facette qui a raison, qui a toutes les réponses.
C’est cette facette qui domine notre vie.
Ca va souvent être l’ego et le mental.
Alors que non, c’est justement ça qui cause la procrastination.
Quand l’une des facettes prend le pas sur toutes les autres, elle agit comme un tyran, un monarque qui cherche à tout contrôler.
Sauf que notre être n’est pas un peuple de chinois dociles qui obéit sans poser de question.
Quand une facette de nous en mode tyran dit « allez, bouge-toi le cul feignasse, t’as entendu Tony Robbins, il faut passer à l’action et faire cette vidéo », les autres parties peuvent dire « oui mais non, j’ai pas envie », « flemme… » ou « mais ça fait peur ton truc ! ».
C’est là que la procrastination intervient.
Il s’agit d’imaginer la chose comme un joyeux bordel schizophrénique, chaotique et organisé à la fois.
Dans une approche plus écologique de la psychologie individuelle, en mode Ostéopathie Mentale, on va plutôt chercher ce qui se cache derrière la procrastination.
Plutôt que pester et se mettre dans une posture de papa en colère qui incendie son fils voire le frappe, on va opter pour le mode CNV et être à l’écoute de la facette qui est à l’origine du comportement non désiré (ici la procrastination).
Il est capital de voir cette facette de nous comme une part qui a besoin d’être écoutée et reconnue, d’autant plus qu’il s’agit très probablement d’une part de nous que nous n’avons pas pris en compte et que nous violentons depuis des années.
Quand la facette de nous « productive » domine notre vie, on est sans cesse dans l’action et on peut faire preuve de violence vis-à-vis de la facette « repos » ou de la facette « fun » qui a besoin aussi de l’inaction.
La facette mal-aimée de soi, c’est comme un enfant qui cherche ton attention : elle va te le faire savoir.
En restant trop longtemps sans l’écouter, elle nous envoie des signaux de plus en plus fort : au début c’est un mal de tête, un ras le bol.
Puis si on n’écoute toujours pas, ça peut être un lumbago, une douleur vive.
Et si on n’écoute toujours pas ça peut aller jusqu’à l’accident, ou pire.
Nous ne voulons pas aller jusque-là, qu’en penses-tu ?
Pourtant si nous nous arrêtons quelques minutes, nous voyons bien que nous ne sommes pas du tout écologiques avec cette facette de nous.
Nous pouvons même être violents, critiques, tortionnaires, à son égard.
Or, elle fait partie de nous, puisque nous sommes l’unité.
À lutter contre elle, à mener une guéguerre futile, nous engendrons encore plus de résistance, dont la réponse ne peut se traduire que par plus de procrastination.
Voilà tout le paradoxe.
Toutes les manifestations de cette partie, qui nous indisposent, sont simplement un cri à l’aide qui signifie : « BORDEL, ÉCOUTE-MOI ! »
Sans écoute, elle vient créer du désordre et sera prête à tout pour être entendue.
Pourtant elle ne demande pas la mer à boire, elle veut juste d’être écoutée, reconnue, comprise, comme tout le monde.
En discutant avec cette partie de nous et en trouvant un terrain d’entente, le comportement dysfonctionnel disparaît de lui-même, sans forcer, sans violence et… sans rien faire.
C’est comme ça qu’en accompagnement, j’aide les gens à arrêter d’être leur pire ennemi.
Quand je fais ce travail sur moi-même, ça me demande une présence attentive pour mettre le doigt sur cette facette, parce que c’est une facette que je ne veux PAS voir, qui me gêne, qui me fait honte. Alors je la projette sur l’extérieur, sur les autres, sur des personnes qui vont me déranger profondément.
Carl Gustav Jung appelait ça une zone d’ombre et nous devons être attentifs à tout ce « accroche » nos zones d’ombre.Au plus je la laisse sous le tapis, au plus elle va créer du grabuge, de la procrastination, des addictions.Seulement ce n’est pas avec de la violence ou de l’autorité que nous allons résoudre le problème.
C’est avec de l’honnêteté, de la douceur et de l’écoute : une main en fer dans un gant de velours.
L’Ostéopathie mentale requiert 2 ingrédients :
1/ L’honnêteté brutale, où je ne suis pas dans le déni en train d’éviter les réponses inconfortables, je creuse encore jusqu’à trouver ce que je veux.
2/ L’amour maternel qui met dans un contexte confortable et sécuritaire où je peux me permettre d’être en écoute de cette partie, dans le calme et le silence.
Conclusion
La procrastination peut nous empêcher réellement d’avancer dans les projets qui sont importants pour nous.
Malheureusement, l’approche moderne du développement personnel est souvent inefficace pour se débarrasser d’un tel comportement car il est basé sur la stimulation de l’accélérateur qui n’est pas, dans la plupart des cas, à l’origine de cette procrastination.
Si nous procrastinons, c’est parce que nous nous sommes coupés d’une facette de nous qui manifeste ce comportement pour attirer notre attention.
Souvent cette facette a besoin de beaucoup de douceur et d’écoute car nous l’avons trop laissée de côté, elle peut être en colère ou triste, voire complètement remontée contre nous.
Comme cette facette est moi, si je me coupe d’elle, je me coupe d’une partie de moi.
Mauvaise stratégie qui ne peut mener qu’à de la frustration et de l’insatisfaction chronique.
Pour la faire émerger, il est intéressant de faire taire le mental, de sortir les pensées, d’exprimer tout ce qui vient dans mon carnet de sorte d’avoir l’esprit clair, puis d’expirer et de soupirer pour me mettre dans un état de paix.À partir de l’unité, et non de la dualité, je peux discuter avec cette partie de moi, avec beaucoup de bienveillance et sans jugement.
Ainsi, sans forcer, sans technique miraculeuse et même sans rien faire de particulier (ce qui revient à l’approche ultime : solutionner sans rien faire), nous arrivons à nous sortir de la procrastination parce que la raison profonde qui me faisait procrastiner a disparu.
C’est alors que je m’installe dans la paix et l’harmonie, et où avancer dans mes projets devient tellement plus simple.
Si tu souhaites aller plus loin, être aidé pour sortir de la procrastination et aller plus vite, tu peux réserver une séance d’Ostéopathie Mentale offerte où nous allons justement creuser ensemble cette approche, de sorte à trouver la raison pour laquelle tu procrastines.