Mon Bilan 2020
5 enseignements clés + 10 challenges pour 2021
Un certain vendredi de décembre, comme chaque vendredi, je discute avec Julien, mon accountability partner, qui venait de terminer et publier son bilan 2020.
Il me demande : “Et toi Fabien, t’as déjà publié ton bilan ?”
Ce à quoi je réponds par la négative.
Plusieurs amis à moi partagent leur bilan publiquement chaque année parce que c’est un exercice intéressant.
De 1, ça engage à faire pour soi-même ce bilan.
De 2, ça permet d’inspirer l’audience et inciter les gens à, eux aussi, faire leur bilan.
Et de 3, c’est un très bon entraînement à la vulnérabilité, à se dévoiler, axe sur lequel je mets l’accent ces temps-ci.
Depuis 2017, chaque année je fais mon bilan annuel mais je le garde pour moi à chaque fois.
Ca m’apporte énormément de bénéfices et j’aimerais te partager aujourd’hui ce qui a émergé de mon bilan 2020.
Allons-y.
Pourquoi faire un bilan ?
Le bilan est un outil extraordinaire qui permet de transformer l’expérience en conscience.
Il nous permet de revenir sur notre réalité vécue, factuelle, d’en tirer des enseignements utiles pour ajuster notre conduite pour l’année d’après de façon à être au plus proche de ce que nous voulons vraiment vivre.
Sans bilan, nous sommes la tête dans le guidon, piégés par nos automatismes inconscients, à répéter encore et encore les mêmes schémas qui nous mettent dans la panade.
Dommage, tu ne crois pas ?
Le bilan permet cette prise de recul, ce gain de clarté si précieux, où l’on regarde notre vie comme si c’était celle de quelqu’un d’autre.
Le bilan est une des seules pratiques que j’ai gardé depuis ces dernières années car c’est l’une de celles qui m’apporte le plus.
Ca fait partie des basiques, avec la respiration, la nutrition, le mouvement, l’observation de soi ou encore la gratitude.
Du bilan quotidien au bilan annuel, chaque bilan a son utilité :
- Le bilan quotidien permet de revenir sur la journée, de faire un point, de prendre le temps de connecter au positif, aux points d’amélioration, de planifier le lendemain.
- Le bilan hebdomadaire permet de jauger l’avancement sur mes projets et de procéder aux ajustements nécessaires si besoin est, d’observer les difficultés, les résistances, pour mieux anticiper la semaine à venir.
- Le bilan trimestriel est un intermédiaire avant le bilan annuel qui permet de voir où j’en suis par rapport à ce que je me suis fixé sur l’année, il permet de réajuster le tir si j’ai trop dévié de ma route.
- Le bilan annuel, lui, est une façon de vraiment passer en revue chaque dimension de ma vie, comment ça a évolué, comment je me sens, il est un véritable état des lieux global et spécifique.
Tout y passe pour éviter les angles morts : santé/énergie, vie de couple, vie sexuelle, vie sociale/relationnelle, vie professionnelle/business, vie financière, vie spirituelle/intérieure, contribution.
Une fois le bilan annuel effectué, il est beaucoup plus simple de construire le plan de l’année d’après et de déterminer mes priorités.
Pour mener à bien un bilan, nous avons besoin de 3 ressources :
1/ Du temps : si nous ne bloquons pas un temps concret dans notre agenda, il n’y aura pas de bilan. C’est le genre d’action importante mais non urgente que l’on peut facilement sauter.
2/ Une main en fer dans un gant de velours : rien ne sert de vouloir faire un bilan parfait pour se caresser dans le sens du poil ou au contraire s’auto-flageller parce que le bilan n’est pas à la hauteur de ce que nous espérions.
Faire le bilan, c’est une main en fer, qui nécessite de l’honnêteté, d’être cash envers soi-même, sans excuse et sans détours. On est factuel.
Avec un gant de velours parce que ça ne sert à rien de culpabiliser ou de se s’auto-flageller, le but est juste de faire un constat brut. Mettons de l’auto-empathie et de l’amour là-dedans, surtout que nous sommes souvent beaucoup trop durs envers nous-mêmes.
3/ Une trame : si on ne sait pas quelles questions se poser, quel template utiliser, on a vite fait de se perdre dans notre bilan.
C’est important d’avoir une trame à suivre en amont, avant de démarrer le bilan à proprement parler, pour ne pas avoir à réfléchir et juste suivre le process.
Sans plus de théorie, venons-en à mon bilan 2020.
Mon Bilan 2020
2020 a été une année géniale sous de nombreux aspects.
Sans détailler les micro-détails de ma vie qui n’ont pas vraiment lieu d’être partagés, plusieurs gros points ressortent :
- Je me suis focalisé sur un seul projet : l’accompagnement. J’ai démarré l’année avec beaucoup de projets, de partenariats. Au fur et à mesure de l’année, j’ai lâché ce qui me demandait trop d’efforts et je me suis focalisé sur ce qui était facile et fluide. Total : tous les projets contre-productifs qui me demandaient d’aller dans le sens contraire du courant se sont stoppés. Je suis très fier de ça parce que j’ai une tendance forte à céder aux sirènes de la nouveauté et à accumuler les nouveaux projets excitants. Je me méfie de plus en plus du syndrome de « l’herbe est plus verte ailleurs ».
- J’ai affiné mon positionnement et arrêté toutes les stratégies qui ne me parlent pas et qui me demandent des efforts incommensurables : je me suis spécialisé sur les blocages inconscients à la réussite, la procrastination et j’exploite beaucoup plus ma zone de génie en créant du contenu, en discutant avec mes prospects et en générant des idées.
- J’ai vécu de grosses montagnes russes financières : des mois presque à vide et des mois qui dépassaient les 5 chiffres. Ces fortes amplitudes m’ont permis de comprendre qu’en tant qu’entrepreneur, ça ne sert à rien de viser un résultat stable à la manière d’un salarié. En même temps c’était très inconfortable de vivre ces montagnes russes qui m’ont aussi fait vivre des montagnes russes émotionnelles.J’ai réalisé que mes émotions dépendaient trop des résultats extérieurs qui ne dépendent pas de moi. J’ai aussi réalisé la fragilité de dépendre de peu de clients que je facturais cher. Aujourd’hui je suis plus mesuré sur les « offres haut de gamme » et c’est pour ça que j’ai étendu ma gamme d’accompagnements pour être plus accessible.
- J’ai eu des clients à des montants que je ne croyais pas possibles : ça m’a permis non seulement de réaliser la valeur que j’apporte à mes clients et ce qu’il m’est possible de gagner avec un seul client, mais aussi simplement de prouver à mon cerveau que j’en suis capable. Ceci étant, les clients qui mettent 5 chiffres sur la table ne représentent pas la majorité des gens à qui je peux apporter de la valeur, d’où le point précédent.
- J’ai observé mon schéma de dépenser plus que ce que je gagne : avec mon entreprise, j’ai eu tendance à augmenter les investissements plus vite que les entrées d’argent, ce qui est une erreur basique très dangereuse. Ici c’est un schéma classique avec l’argent que j’ai clairement identifié : peu importe ce que je gagne, j’adapte les dépenses de l’entreprise, ce qui revient à ne faire aucun bénéfice avec la société.
- Mon livre s’est beaucoup développé : j’ai constaté la puissance de la publicité qui m’a permis de vendre des centaines de livres, et en même temps c’était dangereux de dépendre d’une seule source de trafic qu’était Facebook puisque je l’ai payé cher lorsqu’ils ont décidé de « striker » mon compte, sans raison explicite.
- Je ne suis pas fait pour la vie dans les îles (et encore moins pour la coloc) : la Réunion, c’est génial pour les personnes qui sont en mode « chill ». Mais quand t’es en mode développement de business comme moi, ce n’est pas le meilleur des endroits. Cette expérience insulaire m’a permis de réaliser que j’ai besoin d’un chez moi proche de la nature, où je suis tranquille et au calme. Je suis très content d’être revenu en métropole !
- La stratégie n’est pas le plus important : pendant toute ma vie, j’ai cru que les actions engendraient un résultat. Oui, c’est partiellement vrai, et en même temps j’ai constaté l’influence considérable de l’invisible dans mes résultats. L’énergie que je porte, que je déploie malgré moi dans toutes mes interactions, mes contenus, mes mails, revêt beaucoup plus d’importance que l’acte en lui-même. Autrement dit, la stratégie est secondaire. Le point le plus capital, c’est mon état d’être, mon énergie, qui je suis et ce que je vibre. Pour comprendre clairement, il suffit d’imaginer un mec « needy », complètement en chien, qui court après une fille. Peu importe ce qu’il dit, ce qu’il fait, ça se sent ! Il porte une énergie de manque.Alors qu’un James Bond est l’opposé de ça, quels que soient ses paroles, il est magnétique, il porte une énergie de plein, de certitude.
- J’ai réalisé à travers toutes les personnes que j’ai accompagnées que le point bloquant principal n’est jamais la stratégie, la technique, le mode d’emploi, le « comment ». C’est toujours un problème lié à leur état d’esprit qui pollue leur énergie, avec un syndrome de « je ne suis pas assez » et c’est justement la raison pour laquelle ils ne réussissent pas comme ils voudraient. Ce qui vaut pour les autres vaut pour moi.
De tout mon bilan, j’en ai tiré 5 enseignements majeurs que voici.
1er enseignement : je vois ce que je crois
Je constate à quel point je me suis éloigné de moi-même pendant le premier trimestre, en appliquant une stratégie qui ne me plaisait pas du tout : prospecter des gens sur Linkedin, faire semblant de m’intéresser, publier plein de posts sur les réseaux sociaux…
Alors que ma zone de génie m’amène naturellement dans de la création de contenu et dans la connexion avec des humains déjà chauds et intéressés par ce que je propose.
J’ai passé les 3 premiers mois de cette année à faire des actions qui me demandaient beaucoup d’énergie, pour zéro résultat.
Alors que, pendant ce temps, mon livre se vendait déjà avec 5€/jour de publicité, sans RIEN faire.
C’est là que j’ai remis le doigt sur un de mes schémas : « pour réussir il faut galérer ».
Dans ce schéma je me mets inconsciemment en mode « fais des efforts » et je ne vois pas toutes les opportunités simples de gagner de l’argent.
A la place, je fais énormément d’efforts pour très peu de résultats, pour valider mon modèle du monde.
Quand j’en ai pris conscience, j’ai arrêté de suite cette stratégie qui n’avait aucun sens et j’ai mis toute mon énergie sur le déploiement de mon livre.
Total : en quelques semaines, j’ai commencé à vendre des dizaines et des dizaines de livres, à exploser ma rentabilité et à faire entrer de nombreux nouveaux clients dans mon système, dont une cliente en coaching qui m’a pris un coaching haut de gamme.
A ce moment-là, j’ai pris une sacrée claque : j’ai compris qu’en mettant mes efforts au bon endroit, là où c’est facile pour moi, ça fonctionne beaucoup mieux qu’en mettant mes efforts là où ce n’est pas fluide pour moi.
Beaucoup moins d’efforts pour beaucoup plus de résultats.
Je connaissais la loi de Pareto depuis belle lurette, là je l’ai vraiment expérimentée.
2ème enseignement : la stabilité est importante
2020 a été l’année de mon retour en métropole après 1 an et demi de vie dans les îles.
Il a été difficile de maintenir mes routines et mes habitudes dans les temps de changement.
J’aime le voyage et le changement, et en même temps j’ai profondément besoin d’un point d’ancrage.
Lors de mon retour en métropole en juin, avec ma compagne nous avons beaucoup changé de domicile, allant ici et là, dans ma famille, chez des amis, dans sa famille…
Qui dit déplacement dit beaucoup de charge mentale mobilisée pour décider chez qui on mange, chez qui on dort, tout en gérant mon agenda, avec mes RDV, mes contenus,…
Dans le même temps, je vivais tout un florilège d’émotions désagréables dont je n’avais pas vraiment cerné l’origine.
J’ai accepté de traverser une zone de turbulences, ça fait partie du jeu.
En attendant de trouver un nouveau lieu de vie, on s’est installés dans la maison de campagne familiale. A ce moment-là, j’ai commencé à retrouver peu à peu mes routines, à reprendre mes marques et très vite j’ai senti que quelque chose a switché dans mon état.
L’environnement qu’est notre habitation est un lieu primordial car tout s’y passe, encore plus quand on est entrepreneur, c’est donc à choisir avec soin !
Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus apaisé du fait d’avoir un bureau dédié, d’avoir trouvé une grande maison en nature, au calme.
Si je veux faire preuve de discipline et de créativité, c’est important d’avoir un environnement auquel je peux me raccrocher, qui m’est confortable et dans lequel je me sens bien.
Ce qui vaut pour l’un n’est pas forcément valable pour l’autre, je t’invite donc à regarder dans quelle mesure ça s’applique (ou pas) à toi.
3ème enseignement : lâcher les objectifs et la pression
Il y a un adage bien connu dans le monde de la PNL : la carte n’est pas le territoire.
J’ajouterais même une variante : le plan n’est pas le chemin.
J’ai compris quelque chose cette année 2020 : les plans ont leur limite.
Posons le contexte : j’adore les plans, réfléchir, structurer mes idées, faire des plans sur la comète.
Les problèmes arrivent quand tu accordes trop de crédit à tes plans.
Je l’ai bien observé en fixant de multiples objectifs (trop), très ambitieux, avec beaucoup d’intentions dans chacun de mes domaines de vie.
Le problème ?
Je ne peux pas courir 15 lièvres à la fois. Déjà, à en courir 2 à la fois, j’en attrape aucun, alors tu imagines ce que ça peut donner avec 15.
En re-regardant tous mes objectifs, j’ai réalisé la pression inconsciente que je me mettais pour être au top dans chacun des domaines de vie.
Aujourd’hui j’aspire à beaucoup plus de simplicité.
Comme le dit un autre adage « Pour marcher j’ai besoin de 5% de réponses, les 95% viendront en marchant. »
Voilà pourquoi je fais désormais attention aux plans et aux objectifs : ceux-ci sont résolument théoriques.
J’ai observé que mes résultats sont complètement décorrélés de la fixation d’objectifs et qu’au plus je lâche l’enjeu, la pression sur ces derniers, au mieux ça se passe.
Surtout que l’objectif, dans sa nature même d’objectif, tend à conditionner comment je me sens selon si je l’atteins ou non.
Mais je m’en fous d’atteindre ou pas mes objectifs, car si je mets mon attention là-dessus, je mets un enjeu sur comment je me sens.
Je crois qu’il faut faire preuve d’humilité vis-à-vis de nos plans.
Ils ne se déroulent jamais comme dans la réalité et peuvent nous priver des surprises qui arrivent sur le chemin.
Pour ma part, j’ai amorcé 2021 sans objectifs.
Ca ne veut pas dire sans plan. J’ai des intentions, j’ai un plan de route dans les grandes lignes, mais je reste très malléable sur la forme que ça va prendre.
C’est plus un cap qu’une destination !
Tu vas découvrir juste après les 10 challenges que je me suis donné, qui sont là pour le fun et qui vont indirectement guider ce que je vais accomplir cette année.
Je ne mets pas d’enjeu là-dedans, car tout ça n’est pas sérieux.
Ils sont juste là pour le fun d’expérimenter, de vivre ma vie tout simplement.
Stop la pression, j’en ai assez mis jusqu’ici. Les gourous du développement personnel et du business nous ont râbaché qu’il fallait avoir des objectifs. Ca renforce encore plus l’idée que « je serai heureux quand je les aurai atteint », que je n’aime pas du tout (cf le 4ème enseignement).
4ème enseignement : la vie n’a pas de but autre que d’être vécue
Probablement le plus important.
Cette année, si j’ai bien compris une chose, c’est que je n’étais pas là pour réussir ma vie, pour réussir mon projet ou pour être heureux.
Cette idée beaucoup développée par Franck Lopvet m’a fait l’effet d’un uppercut en 2019 et ça a continué à mâturer en 2020.
Moi qui étais convaincu que je devais m’améliorer, tout connaître, réussir quelque chose, laisser une trace sur Terre…
J’ai réalisé que ma vie avait pour seul but d’être vécue et qu’il n’y a rien à réussir tout comme il n’y a rien à échouer.
Ça ne m’empêche pas de faire l’expérience d’un business millionnaire si j’ai envie de jouer à ça, mais tout ça n’est pas une fin en soi.
Comprendre que « je suis assez » a été un vrai antidote à la « manquite chronique », cette maladie qui me fait voir tout ce que je n’ai pas, tout ce que je crois insuffisant chez moi et qui me pousse à combler les failles, à améliorer, à rajouter…
Cette quête perpétuelle d’un idéal où ma vie serait parfaite est une quête meurtrière qui ne mène qu’à l’insatisfaction chronique (un autre nom de la manquite chronique).
Ça me fait expérimenter ma vie de maintenant comme étant pas suffisante.
Avec cette réalisation, je me suis autorisé à arrêter le miracle morning, à ne plus mettre de réveil, à arrêter les douches froides, cesser de méditer ainsi que les 37 autres habitudes que j’avais pris dans une objectif de perfection de vie, à atteindre une forme d’idéal ultime où j’aurai atteint le bonheur suprême (et vers lequel tout le monde devrait tendre).
Maintenant je me fous la paix, je fais ce que j’ai envie de faire. Je médite si j’ai envie de méditer, je prends une douche froide si j’ai envie de la prendre.
J’ai le sentiment d’être beaucoup plus en paix que depuis que j’ai arrêté de méditer.
Paradoxal, n’est-ce pas ?
En même temps, quand je médite avec en arrière-plan l’injonction de « il faut méditer parce que c’est bien, c’est bon pour la santé, pour le cerveau… », je me mets une pression qui est à l’encontre du principe même de méditation.Alors que quand je lâche l’idée de méditer dans une position assise très formelle et qu’à la place je m’autorise juste à être où mon corps est, je suis justement en train de méditer, sans rien faire, sans intention de méditer. Magique.
Du coup je me retrouve à être présent 10, 20, 50 fois par jour, sur une durée courte, plutôt qu’une fois pendant un temps défini.
Tantôt assis à mon bureau.
Tantôt en train de manger.
Tantôt en marchant.
Au plus je cesse les « il faut », au plus j’expérimente la légèreté dans ma vie.
Aussi, j’ai dégagé de nombreux livres, plein de formations, que je voulais consommer parce que c’était motivé par le « il faut » et non pas par « j’ai envie ».
La différence est de taille.
Désormais, la Via Negativa habite mon quotidien : j’élague, je simplifie, j’enlève, je supprime.
Quand j’ai emménagé tout récemment dans ma nouvelle maison, en déballant les cartons, j’ai constaté avec surprise et amusement tout ce que j’avais acheté pour améliorer ma vie les 7 dernières années : une planche pour rééduquer les yeux, un carré en plastique pour que l’énergie circule mieux dans la maison, des « activateurs » sous forme de symbole qui potentialise ce que tu mets dessus, des grippers pour muscler la poigne, un doigtier de couturière pour tourner les pages plus vite, une dizaine d’outils pour les auto-massages, des objets plus ou moins utiles… J’en passe et des meilleures.
Cette consommation frénétique que j’ai faite à l’époque (avant mon déménagement à la Réunion) était la conséquence de la manquite chronique.
Je voulais être au top, j’achetais tout ce qui pouvait m’aider à être mieux, à être plus, à être parfait.
Sans réaliser que l’acte d’achat était justement en train de valider que je n’étais pas assez bien, pas assez heureux, pas assez ci ou pas assez ça.
Avant, je pensais ne pas être perfectionniste parce qu’au niveau micro, il est vrai que je m’en fous d’être mal habillé chez moi ou de faire une vidéo tournée à l’arrache.
Mais au niveau macro, j’étais entré dans une volonté mortifère d’idéal de vie à tous les niveaux.
J’ai pris conscience en 2020 que cette quête n’a aucun sens et j’ai décidé de l’arrêter.
Le but n’est pas de m’améliorer, de devenir meilleur ou d’avoir une maison avec piscine.
Le but, c’est juste de vivre ma vie maintenant, en considérant que je suis assez tel que je suis.
Il n’y a pas de pression à me mettre dessus, pas d’objectif à fixer, il y a juste à vivre ce que j’ai envie de vivre. Point.
Mon plan 2021
Comme je te le disais, j’ai lâché les objectifs pour 2021.
J’ai décidé de vivre une année beaucoup plus simple placée sous le signe de l’autorisation.
Tu vas voir que bon nombre des 10 challenges que je me suis fixé sont empreints de ce mot.
Les voici :
- Me désaccoutumer du sucre, du gluten et de la dopamine : 1 an sans gluten, 3 mois sans sucre et 4 semaines sans input
- Donner mon premier one man show
- Doubler mon patrimoine
- Sortir un album de rap
- Maîtriser l’anglais (comprendre une conférence sans sous-titre)
- Construire des toilettes sèches et participer à la construction d’une maison
- Pratiquer un art martial
- Lire plus de 52 livres
- Vivre une retraite (si possible avec isolation sensorielle)
- Expérimenter les psychédéliques
Voici mes 5 grands principes pour l’année :
- 1. Embrasser la vie dans toutes ses polarités.
- 2. Vivre au présent et observer mes fuites hors de l’instant
- 3. Ressentir ce que je veux vivre maintenant
- 4. Démarrer chaque journée comme le cadeau qu’elle est
- 5. Respecter les lois du vivant : action/repos, less is more, moindre effort, don, écouter mon corps
Et voici ma journée idéale :
- 7h-8h30 : éveil du corps (pieds, yeux, colonne), lecture, respiration et gratitude
- 8h30-13h : création, écriture, réflexion stratégique
- Actions Pareto :
- Créer du contenu gratuit
- Créer du contenu payant
- Envoyer des messages pour ITW/masterclass/sommets
- Réflexion stratégique sur ce qui peut être le plus game changer pour moi
- 13h-15h : repas, sieste, balade, lecture, rien
- 15h-17h : appels, coaching
- 17h-18h : appels ou apprentissage
- 18h-18h30 : gestion d’équipe, mails, bilan
- 18h30-19h : activité physique
- 19h-20h : repas
- 20h – 22h : soirée couple ou amis, jeux, film…
- 22h : lecture – dodo
J’ai noté un certain nombre d’actions 20/80 dans chaque domaine de vie et de KPI à mesurer pour pouvoir faire un bilan objectif lors du prochain bilan.
J’ai aussi noté des axes d’amélioration selon ce qui peut faire la plus grande différence pour moi, compte tenu de ce bilan.
Enfin, j’ai réalisé mon plan business 2021 dans les grandes lignes, sans objectif précis, sans pression, placé sous le signe de la simplicité. Mes intentions sont celles-ci :
1/ Faire une interview par semaine
2/ Créer un contenu qualitatif par semaine
3/ Démarcher des entrepreneurs pour me faire interviewer, créer une masterclass/coaching de groupe pour leurs clients, participer à un sommet virtuel
Ça va encore évoluer et il est fort probable que fin 2021, mon plan 2022 soit encore plus élagué et simple.
Rien qu’avec les 3 éléments ci-dessus j’ai :
1/ 10 challenges pour m’amuser, me dépasser et explorer des nouvelles expériences.
2/ Des principes pour me guider au quotidien et me recentrer sur l’essentiel.
3/ Ma journée idéale pour répéter jour après jour une trame qui m’épanouit sur tous les plans.
Je te donne rendez-vous fin 2021 pour faire le point !
Est-ce que ce partage de bilan t’a été utile ?
Qu’est-ce qui a résonné chez toi ?
Je suis curieux de le savoir.
Fabien